mardi 15 avril 2014

Le juste propre dans la vigne .Ou est la normalité ? Plus de risque de favorisation des cancers.


Quand les produits sont naturel (sans pesticide et sans herbicides voir autre ..) Il faut les appeler biologique. Et quand les produits sont bourrés de produit chimique ils n’ont pas de nom.




Ou est la normalité ?

La viticulture biologique et biodynamique a gagné aujourd'hui le respect de la profession et des œnologues.
Alors, quelles sont les différences entre un vin bio et un vin conventionnel ? Puisqu'ils s'interdisent d'utiliser des produits chimiques, les bio sont très présents dans leur vigne. Ils la surveillent constamment, travaillent le sol en permanence, vinifient avec respect pour magnifier leurs terroirs.
En comprenant les techniques propres aux viticulteurs bio, on découvre aussi en creux, stupéfaits, certaines pratiques de la viticulture conventionnelle.


Pesticides: dangers pour les ouvriers viticoles et pour les riverains.




La forte exposition aux pesticides chez les salariés viticoles mais aussi chez les riverains vivant au cœur ou à proximité des vignes bordelaises.
Pour le porte-parole de Générations Futures, pas de doute: "le ministre de l'Agriculture, doit prendre le taureau par les cornes". Cette association spécialisée dans la question des pesticides a demandé au laboratoire de la Science, localisé à Strasbourg, d'analyser les mèches de cheveux de 25 personnes.

Il s'agissait de comparer le taux d'exposition de 15 salariés viticoles du Médoc avec 10 salariés non viticoles, dont 5 riverains des vignes, et 5 autres témoins vivant loin des vignobles.

Les résultats sont "extrêmement nets". L'enquête Apache (Analyse de Pesticides Agricoles dans les cheveux) publiée, démontre une présence de pesticides plus élevée chez les salariés viticoles et les riverains vivant au cœur des vignes bordelaises.

Il est urgent d'augmenter la distance séparant les zones cultivées des zones habitées

Tous les salariés viticoles testés ont des résidus de pesticides présents dans les cheveux. 11 fois plus que chez les non professionnels habitants loin des vignes. Chez 4 des 15 salariés viticoles, le laboratoire comptabilise même 10 pesticides différents.

Pire, selon les résultats de cette enquête menée en octobre-novembre 2012, les riverains non professionnels présentent 5 fois plus de résidus de pesticides que ceux habitant loin des vignes.

Un risque de favorisation des cancers

"Une répétition de faibles doses mais sur le long terme, peut favoriser des cancers car 45 % des molécules retrouvées sont classées comme cancérigènes possibles en Europe et aux USA. Et plus de 36% sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens", déplore François Velverette. Mais les analyses effectuées sur les cheveux sont-elles fiables?

Les vaisseaux sanguins, irrigant la racine, véhiculent les polluants auxquels l'organisme a été exposé et les fixent dans la structure capillaire. "La substance piégée dans les cheveux est identifiable pendant longtemps. Ainsi il a été retrouvé des traces de coca dans des cheveux mayas.

"Les cheveux poussent en moyenne d'un centimètre par mois. Avec les trois premiers centimètres, nous retraçons l'exposition de l'individu aux substances toxiques sur les trois derniers mois grâce à un bio monitoring permettant de suivre une molécule dans le temps. On dépose les mèches dans la machine. Et le résultat tombe automatiquement 20 minutes plus tard", explique le directeur du laboratoire alsacien.

"Il est plus facile de retrouver les molécules telles qu'elles ont été utilisées dans les cheveux car dans le sang ou les urines, les molécules chimiques sont métabolisées", affirme le laboratoire qui a recherché 35 molécules différentes, dont 27 sont actuellement autorisées. "La preuve que même les produits autorisés peuvent être dangereux ", dénonce l'ONG commanditaire de cette enquête. Cette dernière espère que les résultats publiés mardi 19, vont déclencher une action publique efficace.

Trois mesures d'urgence

"Nous attendons que le plan Ectophyte, lancé en 2008 et issu du Grenelle de l'Environnement soit enfin mis en œuvre". La situation est alarmante puisqu'en 2012, l'utilisation des pesticides a augmenté de 2,5%, alors que ce plan prévoyait de diviser par 2 leur usage d'ici 2018.

"Il est également urgent de retirer les polluants les plus dangereux du marché et d'augmenter la distance séparant les zones cultivées des zones habitées", alerte-t-il. "Une véritable agriculture moderne se doit de proposer des produits de qualité sans exposer ses ouvriers", insiste le militant écologiste, à quelques jours du 50e Salon de l'Agriculture. Si cette étude n'a pas la prétention d'être scientifique, en raison du faible échantillonnage effectué, en revanche "les résultats sont tellement nets qu'une étude scientifique à plus grande échelle dirait la même chose", a assuré le président de Générations Futures.



Dans le coter absurde des choses.






Emmanuel Giboulot vigneron bourguignon à Beaune a été condamné à une amende de 1000 € pour ne pas avoir respecté les consignes préfectorales de traitement de la flavescence dorée. Il s’agit certes d’une somme symbolique.. Mais cette somme, aussi petite soit-elle, dit la condamnation d’ Emmanuel Elle marque d’un sceau négatif les choix qui ont été les siens .Elle fait de lui un délinquant, un homme qui, si l’on en croit les juges serait allé contre l’intérêt général. Il aurait mis en danger les vignes et récolte et peut-être même l’avenir de la viticulture bourguignonne. N’importe quoi !
Enfin non pas tout à fait n’importe quoi .
L’affaire Emanuel Gi boulot fonctionne comme un analyseur de nos organisations viticoles syndicales, politiques et juridiques. Elle fait ressortir les positions des différentes parties prenantes de la viticulture bourguignonne et française en général. Elle pose aussi cette affaire, de manière indirecte, la question de la loi juste et /ou de la loi injuste pour être plus précis de la loi qui n’est plus en phase avec son temps et qui continue malgré le décalage à être appliquée et à servir de cadre pour régler les activités humaines et gérer les conflits.

Cet événement fait aussi et surtout ressortir l’importance néfaste des utilisations de pesticides dans le vignoble français. Il pourrait cet événement être annonciateur d’un ensemble d’autres événements qui mettraient sur la place publique sans détour et avec courage les effets néfastes des pesticides sur le produit-vin , sur les salariés agricoles et sur les consommateurs.

Cet événement, cette affaire qui porte sur le devant de la scène les risques de santé que nous font courir les pesticides utilisés en viticulture pourrait devenir très vite l’équivalent du dossier de l’amiante. Voire peut-être plus.

On est ce qu’on mange et tant que nous polluerons les sols, l’air, l’eau et les aliments avec des produits chimiques extrêmement dangereux, nous ne seront pas en bonne santé.
Cet agriculteur est un exemple et le traiter comme un criminel est incroyable.
Quand je pense qu’on arrive à mettre 1 million de personnes dans les rues pour le mariage gay et que tout le monde se fout royalement des questions de santé…